Sommet sur l’Environnement à Nairobi : Le président Guelleh plaide pour un multilatéralisme reformé et renforcé pour faire face aux défis auxquels l’humanité est confrontée

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Le Président de la République, et président en exercice de l’IGAD, Ismail Omar Guelleh, a pris part ce jeudi matin à la 6ème session de l’Assemblée des Nations unies sur l’Environnement qui s’est tenue à Nairobi, au Kenya.

Des nombreux chefs d’Etat et de Gouvernement du continent africain se sont donc réunis ce matin au siège du Programme des Nations-Unies Pour l’Environnement sis à Gigiri au Nord de la capitale kenyane pour discuter de questions cruciales sur l’environnement.

Créée en 2012, cette assemblée qui se tient tous les deux ans a pour mission principale de définir les politiques intégrées de résilience en matière de préservation de l'environnement.

Au cours d’une intervention du haut de la tribune officielle de cette assemblée, le président Ismail Omar Guelleh a d’emblée mis l’accent sur les défis environnementaux auxquels le monde fait face. « Il s’agit du changement climatique, de la perte de la nature et de la biodiversité, de la pollution, « sans oublier la désertification, la dégradation des terres et des sols, la sécheresse et la déforestation », a précisé le Chef de l’Etat djiboutien avant de souligner que le changement climatique constitue la plus grande menace.

Face à celui-ci « l'inaction n'est pas une option car elle détruit la crédibilité et la solidité du multilatéralisme et du système international », a plaidé le président Ismail Omar Guelleh.

Malgré les maintes accords et engagements, les financements multilatéraux restent selon le président Ismail Omar Guelleh « en deçà de nos besoins d’adaptation et d’atténuation au changement climatique qui sont de plus en plus considérables ». « Nous devons agir maintenant, avec détermination et ambition, si nous voulons atténuer les effets du changement climatique et construire un avenir durable pour tous », a-t-il affirmé.

Après avoir retracé les réalisations de Djibouti pour faire face au réchauffement global, parmi lesquelles les projets d’énergies renouvelables à savoir le solaire, l’éolienne et la géothermie, la mise en place de l’interconnexion électrique avec l’Éthiopie afin d’importer l’hydroélectricité ainsi que la création d’un Observatoire régional du changement climatique, le Chef de l’Etat Djiboutien a indiqué que la perte de la biodiversité constitue le second défi auquel le monde est confronté

« La biodiversité est bien plus qu'une simple collection d'espèces vivantes ; c'est le fondement même de notre existence. Des forêts luxuriantes aux vastes océans, chaque écosystème abrite une diversité d'êtres vivants interconnectés, jouant un rôle vital dans le maintien de l'équilibre écologique », a-t-il précisé.

Poursuivant son intervention, le président de l’IGAD, M. Ismail Omar Guelleh a souligné que « les activités humaines irresponsables, telles que la déforestation, l'urbanisation incontrôlée, la pollution et l'exploitation excessive des ressources naturelles, compromettent l'intégrité de nos écosystèmes et mettent en péril la survie de nombreuses espèces ».

Et d’évoquer par la suite les nombreux textes juridiques mis en place par Djibouti face à cette seconde menace.

« Nous avons aussi créé plusieurs aires protégées et mené des actions de reboisement », a-t-il dit avant de mettre l’accent sur la nécessité d’une mobilisation des ressources financières internationales pour mener des actions durables en faveur de la biodiversité.

En ce qui concerne, la pollution plastique qui constitue le troisième défi qui affecte les océans de la planète, menaçant les écosystèmes marins qui sont indispensables pour le développement de la pêche et du tourisme, le Président Ismail Omar Guelleh a indiqué « que seul un effort mondial permettra de résoudre ce problème » et de déclarer « qu’un accord international sur le plastique sera prochainement adopté ».

Le président de la République de Djibouti et Président en exercice de l’IGAD, M. Ismail Omar Guelleh a mis l’accent sur l’importance du multilatéralisme pour relever « les différents défis auxquels nous sommes confrontés ».

« Aucune nation ne peut résoudre seule des problèmes d’une ampleur mondiale. Seul un multilatéralisme reformé et renforcé sera en mesure de faire face aux défis auxquels l’humanité est confrontée » a déclaré le Président Ismail Omar Guelleh qui espère de cette sixième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement, l’adoption « de décisions renforçant le multilatéralisme dans le domaine de l’environnement ».

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Mahmoud Ali Youssouf, le ministre de l’environnement et du développement durable, Mohamed Abdoulkader Moussa Helem, l’ambassadeur de la république de Djibouti au Kenya, Yacin Elmi Bouh ont également assisté à ce forum de haut niveau sur les défis environnementaux.