Visite du président Guelleh à Conakry : « La distance ne peut être un obstacle quand la volonté existe », déclare le chef de la diplomatie djiboutienne
Dans une interview qu’il nous a accordée en marge de la visite d’Etat du président Guelleh en République de Guinée, le chef de la diplomatie djiboutienne, Mahmoud Ali Youssouf, s’est félicité des relations entre la république de Guinée et la République de Djibouti qui, a-t-il dit, sont au beau fixe malgré les distances géographique.
« Nos deux pays sont francophones et œuvrent déjà à la consolidation de ces relations dans les enceintes multilatérales. Cette visite d’Etat du président Guelleh nous a permis de jeter les bases d’une coopération sur plan bilatéral », a souligné le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
L’ADI vous propose de lire ci-après l’entretien du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale en son intégralité :
ADI : Monsieur le ministre, le président Guelleh vient d’effectuer une visite d’Etat en République de Guinée. Il s’agit de la première visite officielle d’un président djiboutien dans ce pays. Quel est donc l’état de nos relations à ce jour ?
Mahmoud Ali Youssouf (MAY) : Les relations entre la république de Guinée et la République de Djibouti sont au beau fixe malgré les distances géographique. Nos deux pays sont francophones et œuvrent déjà à la consolidation de ces relations dans les enceintes multilatérales. Cette visite d’Etat du président Guelleh nous a permis de jeter les bases d’une coopération sur plan bilatéral. Il y a toujours des secteurs de coopération entre les deux pays qui feront l’objet d’un partenariat en fonction des avantages comparatifs des 2 pays.
ADI : La Guinée, comme vous le savez, est membre de la CEDEAO. Peut-on envisager une forme de coopération entre les pays de l’Afrique de l’Est et ceux de l’Ouest ?
MAY : A terme, la zone de libre échange continentale lancé en juillet 2019 à Niamey (Niger) devrait faciliter le commerce intra africain et par conséquent une meilleure intégration entre les différentes régions de notre continent : CEDEAO, IGAD, SADEC, UMOA etc… Pour répondre directement à votre question, oui. D’ailleurs la visite du président a prouvé que la distance ne peut être un obstacle quand la volonté existe.
ADI : Monsieur le ministre, Djibouti ne dispose d’aucune représentation diplomatique en Afrique de l’Ouest qui regroupe en grande majorité des pays francophone. Pourquoi donc ?
MAY : Cela relève des contraintes budgétaires que nous comptons bien surmonter dans un proche avenir.
ADI : Peut-on dire que cette visite présage l’ouverture prochaine d’une chancellerie dans un pays de l’Afrique de l’Ouest ?
MAY : Vous le saurez en temps utile.
ADI : Ma dernière question porte sur la candidature de notre pays au poste de membre non-permanent du Conseil de Sécurité pour la période 2021-2022. Est-ce que la Guinée et les autres pays francophones de l’Afrique de l’Ouest nous soutiennent dans notre démarche ?
MAY : Sans aucun doute, la solidarité francophone est ce qui est recherché par Djibouti pour sa candidature au conseil de Sécurité des Nations Unies.Nous pensons que ce soutien des pays africains francophones sera très important d’autant plus que la légitimité de cette candidature ne laisse aucune place au doute. Le principe de rotation et celui du dernier en date cédant le passage au suivant plaide totalement en faveur de la candidature de notre pays pour un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2021-2022.