Djibouti réaffirme son attachement à la Charte de l’ONU à l’occasion du 80e anniversaire de l’Organisation

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À l’occasion du 80e anniversaire de l’Organisation des Nations Unies, le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh a réaffirmé lundi, par visioconférence, la confiance de son pays dans la centralité du système onusien pour garantir paix, sécurité et développement durable à l’échelle mondiale.

Dans une allocution préenregistrée diffusée lors de la cérémonie officielle, le chef de l’État a salué la pertinence durable de la Charte des Nations Unies, adoptée en 1945, et appelé à préserver son rôle face aux tentations de fragmentation normative. « Aujourd’hui, plusieurs décennies après son adoption, la Charte continue de régir notre monde. L’Organisation est restée un pilier essentiel de nos efforts pour préserver la paix et la sécurité, lutter contre le changement climatique, la pauvreté ainsi que les menaces émergentes », a-t-il déclaré.

A ses yeux, la capacité du système onusien à évoluer face aux bouleversements globaux reste une force. Il a notamment souligné l’engagement des Nations Unies à s’adapter en permanence, en insistant sur les initiatives de réforme promues par le Secrétaire général pour renforcer un multilatéralisme en réseau. « Sous la direction du Secrétaire général, l’Organisation s’est efforcée de construire un multilatéralisme dans lequel les institutions financières internationales, les organisations régionales et les blocs commerciaux coopèrent de manière plus étroite et plus efficace », a-t-il poursuivi.

Toutefois, le président Guelleh a mis en garde contre les risques d’un excès de rationalisation au détriment des fondements historiques et éthiques de l’Organisation. « Les efforts actuels visant à réduire les coûts de fonctionnement et à éliminer le gaspillage ne doivent cependant pas diminuer notre ambition d’accroître l’efficacité et la légitimité de notre Organisation », a-t-il averti.

Djibouti, a-t-il rappelé, s’inscrit dans une vision panafricaine qui considère l’ONU comme un « bien commun mondial ». Il a souligné l’attachement du continent africain à cette institution pour promouvoir « la stabilité régionale, les droits de l’homme et la durabilité environnementale ».

Le président djiboutien a plaidé pour un engagement renforcé de la communauté internationale afin de doter l’Organisation des moyens nécessaires à l’accomplissement de sa mission universelle. « Il est impératif que l’ONU continue de servir les intérêts de tous les États membres, grands et petits », a-t-il insisté.