Le Président Guelleh fixe le cap d’une diplomatie agile face aux mutations géostratégiques

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Face à un monde en recomposition, le président Ismaïl Omar Guelleh a tracé jeudi les grandes orientations de la diplomatie djiboutienne, exhortant ses ambassadeurs à redoubler d'efforts pour inscrire Djibouti dans les nouvelles dynamiques géopolitiques.

Lors d’une réunion au palais de la République avec l’ensemble des diplomates djiboutiens en poste à l’étranger, le chef de l’État a dressé un tableau sans fard des tensions qui redessinent l’ordre international : rivalités entre grandes puissances, résurgence des conflits régionaux, montée des nationalismes et crises climatiques. Autant de défis qui, selon lui, appellent une refonte des stratégies nationales pour préserver les acquis et consolider le positionnement de Djibouti sur la scène mondiale.

« L’accélération des crises, simultanées et interconnectées, impose une diplomatie plus réfléchie, prospective et tournée vers des résultats concrets », a affirmé le président Guelleh.

Dans un monde marqué par le protectionnisme, les pressions fiscales et l’instabilité financière, le chef de l’Etat mise sur le développement comme levier central d’adaptation aux mutations en cours. Il a exhorté ses diplomates à incarner une diplomatie exigeante, qui allie  rigueur professionnelle et engagement total au service de la nation.

Au centre de cette redéfinition stratégique, le pragmatisme s’impose comme un credo. « Cette approche a porté ses fruits », a souligné le président, rappelant l’accession du grand diplomate djiboutien Mahmoud Ali Youssouf à la présidence de la Commission de l’Union africaine.

Djibouti entend aussi affirmer son rôle de médiateur et de promoteur de la paix, une constante de sa politique étrangère. « Si notre pays est écouté et consulté, c’est parce qu’il a toujours porté un idéal de paix universelle », a martelé le chef de l’État avant de fixer des attentes précises à l’égard de ses diplomates. « La multiplicité des défis exige une action diplomatique résolue. Nos chancelleries doivent être des postes avancés, capables de porter notre vision et d’anticiper les recompositions », a-t-il insisté.

Neutralité, non-alignement, intégration africaine et développement humain… Autant de principes que Djibouti entend ériger en piliers de son action diplomatique, dans un monde où seuls les Etats dotés de vision et d’agilité politique sauront tirer leur épingle du jeu.