Les membres du corps diplomatique accrédités félicitent Mahmoud Ali Youssouf, élu à la tête de l’Union africaine
C’est dans la grande salle de réunion du ministère des Affaires étrangères que s’est tenue ce mardi une cérémonie à la fois solennelle et chargée d’émotion. Ambassadeurs, hauts responsables et partenaires internationaux s’étaient donné rendez-vous pour féliciter et saluer le parcours de Mahmoud Ali Youssouf, le chef de la diplomatie djiboutienne, élu à la tête de la Commission de l’Union africaine.
Le doyen du corps diplomatique à Djibouti, l’ambassadeur du Yémen, Abdallah Salaam, a tenu à souligner l’héritage laissé par Mahmoud Ali Youssouf qui, pendant deux décennies, a incarné avec brio la voix de son pays sur la scène internationale.
Habile négociateur et artisan infatigable du dialogue multilatéral, Mahmoud Ali Youssouf a inscrit son action dans la gestion des crises majeures de la région, de la sécurisation de la mer Rouge aux médiations en Somalie, en passant par le renforcement des alliances stratégiques avec les grandes puissances.
Désormais, c’est à l’échelle du continent qu’il devra faire valoir son expérience. A la tête de la Commission de l’Union africaine, il héritera de dossiers brûlants : la montée des tensions sécuritaires au Sahel et dans les Grands Lacs, la poursuite des réformes internes à l’Union africaine, ou encore la nécessité impérieuse d’un modèle de développement plus intégré pour l’Afrique.
Le chantier est immense, la tâche titanesque. Mahmoud Ali Youssouf le sait. « La mission qui m’attend est d’une ampleur inédite. L’Afrique, si je n’exagère pas, traverse une période charnière où chaque décision comptera pour son avenir », a-t-il confié, mesurant la portée du défi.
Il a tenu à saluer le rôle du président Ismaïl Omar Guelleh dans la construction de la stature diplomatique de Djibouti, rappelant que « notre pays, par sa politique, a su se positionner comme un contributeur de paix et de stabilité en Afrique ».
A Djibouti, son départ marque donc la fin d’un cycle, celui d’une diplomatie construite sur le dialogue et l’anticipation. Mais son ascension est aussi une reconnaissance du rôle croissant de Djibouti sur l’échiquier africain. « Ce que nous avons bâti ici grâce au Président Guelleh, cette culture du consensus et de la stabilité, je l’emporte avec moi à Addis-Abeba », a assuré Mahmoud Ali Youssouf.