La résolution des crises en Afrique passe par des pourparlers inclusifs de paix, assure le chef de la diplomatie djiboutienne

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 Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Mahmoud Ali Youssouf, a réitéré cette conviction ce vendredi après-midi, à Addis-Abeba, en Ethiopie, dans le cadre de sa participation à un sommet du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine où il a représenté le Président de la République, Ismail Omar Guelleh.

Assise tenue en prélude au 38ème sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement d’Afrique qui ouvrira ses portes demain, samedi, dans la capitale éthiopienne, la réunion en plénière du CPS à laquelle prit part le Chef de la diplomatie djiboutienne n’a pas dérogé au principe de dédier son ordre du jour préalable à l’état d’évolution générale de la paix dans le Continent.

Dans ce volet de discussions, les échanges ont porté sur l’analyse des réformes et réalisations indispensables à l’Union africaine en vue de son évolution définitive en une Organisation dotée de tous les mécanismes et dispositions garantissant une stabilité durable dans tous ses Pays membres.

Les débats ont mis l’accent ensuite sur la nécessité, pour l’Afrique, d’appréhender l’essor d’une plus grande détente et paix sur son Continent à travers la réalisation d’un plus grand processus d’accroissement de richesses nationales et d’intégration économique régionale.

Les travaux de cette réunion du CPS ont vite été étendus aussi à la situation au Soudan et dans l’Est de la RDC.

La participation de Djibouti, qui préside l’IGAD, à cette rencontre prit les contours d’une intervention où, les propositions de résolutions de crises ont systématiquement découlé de plans graduels, réalistes : le tout délié avec tact et pédagogie.

C’est ainsi qu’au sujet du Soudan, le Chef de la diplomatie djiboutienne a suggéré la mise en route d’un plan d’action de paix reposant sur « la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat et durable, la levée de toutes les restrictions entravant l’accès de l’humanitaire …, la consolidation d’un processus de médiation unifié qui coordonne les divers efforts en collaboration avec l’IGAD et l’Union africaine. »

« Enfin nous demandons à nos frères soudanais de privilégier le dialogue et de remettre sur pied…un Soudan en paix et uni où, la diversité culturelle et ethnique est à nouveau célébrée », a-t-il dit, exhortant ainsi les protagonistes de la crise soudanaise à entériner de pourparlers de paix, étendus à toutes les sensibilités politiques, culturelles et démographiques de ce pays frère.

Dans ce volet de son intervention relatif à la paix au Soudan, le Ministre Mahmoud Ali Youssouf a d’autant plus formé l’espoir d’une cessation rapide des hostilités que, il a déploré le spectacle tragique dans lequel se meut aujourd’hui la nation sœur soudanaise.

« Faire taire les armes au Soudan n’est pas un choix mais une nécessité absolue pour éviter davantage de souffrance et l’effondrement total de cette grande nation », a-t-il plaidé.

« Cette situation catastrophique est d’autant plus aggravée qu’au niveau sanitaire, l’augmentation exponentielle de cas de choléra et de la dengue ont atteint le niveau épidémique », a, dans la foulée, souligné le Ministre djiboutien qui, est par ailleurs d’avis que le conflit au Soudan « constitue une menace pour la paix, la sécurité et la stabilité de toute la région ».

Le chef de la diplomatie djiboutienne a, au sujet des voies et moyens visant à restaurer la paix et la stabilité dans l’Est de la RDC, développé de propositions de solutions de crises tout aussi motivées.

De même que pour le Soudan, M. Mahmoud Ali Youssouf a indexé le règlement de la crise dans l’Est de la RDC à la réalisation préalable d’un pourparler de paix impliquant l’ensemble des protagonistes de cette crise.

« Nous invitons les deux parties prenantes à dépasser leurs différences et à entamer le dialogue dans un esprit de fraternité, de paix et de solidarité », a, cet effet, déclaré en substance le Chef de la diplomatie djiboutienne.

La République de Djibouti qui exerce en ce moment la Présidence tournante de l’IGAD a d’autant plus appelé de ses vœux à un règlement rapide du conflit dans l’Est de la RDC qu’elle juge que « l’intensification des violences, en particulier au Nord Kivu et Sud-Kivu, menace non seulement la sécurité et le bien-être de millions de personnes, mais compromet également leurs moyens de subsistance, perturbe les services essentiels et met en péril des années de progrès acquis en matière de développement ».

Rappelons que le chef de l’État, Ismail Omar Guelleh, est arrivé ce vendredi en début après-midi à Addis-Abeba, capitale éthiopienne où, il prendra part demain, samedi, au 38ème Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement d’Afrique, 

Le Président Guelleh mettra surtout à profit ce déplacement en Ethiopie pour apporter son soutien plein et entier à son candidat au poste, en renouvèlement, de Président de la Commission de l’Union africaine.

Il s’agit là d’une échéance prévue pour demain, samedi au siège de l’UA et, au sujet de laquelle notre pays aura, par la voie de son candidat, le Ministre Mahamoud Ali Youssouf, donné tous les gages du programme étoffé et vision ambitieuse qu’il nourrit pour l’Afrique.