« J’ai développé un programme assez large concernant ma vision » pour l’Union africaine.

C’est en substance ce qu’a déclaré le chef de la diplomatie djiboutienne, M. Mahmoud Ali Youssouf, interrogé sur le plateau de la télévision sénégalaise au sujet de sa campagne électorale à la présidence de l’Union africaine (UA).

« La paix et la sécurité en sont naturellement les premiers volets », a indiqué celui qui est candidat au poste de président de la Commission de l’UA, ajoutant que celle-ci « devra s’atteler à faire en sorte que les questions de stabilité et de sécurité sur le continent soient au centre de ses priorités. »

« Il y a un certain de crises qu’il faudra gérer rapidement, notamment celle à l’est de la RDC qui présente des signaux très inquiétants pour l’ensemble de la région des Grands Lacs, les conflits au Soudan, au Sahel, en Somalie », a-t-il expliqué.

La confrontation à cette accumulation de crises l’ont conduit, selon lui, à faire de la paix et de la sécurité son cheval de bataille.

Sans garantit la paix et la sécurité, « il serait difficile de parler de projets de développement, d’intégration, de commerce interafricain », a estimé le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

A l’aune de ces défis, le besoin d’une Commission de l’UA forte et efficace, c’est-à-dire à la hauteur des enjeux, se fait sentir plus que jamais, à en croire Mahmoud Ali Youssouf.

Interrogé sur les leviers sur lesquels il entend s’appuyer pour parvenir à une résolution des crises sur le continent africain, le chef de la diplomatie djiboutienne a cité entre autres « les mécanismes en matière de paix et de sécurité existants au sein de l’UA et la stratégie consistant à faire taire les armes d’ici à 2030 ».

« Tous ces instruments ont pu être obtenus grâce aux réformes actées par les dirigeants des Etats de l’UA. Ce qui fait défaut, c’est la mise en œuvre des décisions que l’UA, surtout au niveau de son Conseil de paix et de sécurité », a-t-il affirmé.