"L’optimisme n'est forcément pas le sentiment qui nous habite quand on sait que l’ordre mondial est assujetti à de nombreuses perturbations."

C’est en substance ce qu’a déclaré le chef de la diplomatie djiboutienne et candidat à la présidence de la Commission de l’Union africaine, M. Mahmoud Ali Youssouf, au micro de Global Africa Telésud.

Ces perturbations sont, selon lui, à même de remettre en cause son efficacité dans un contexte international extrêmement difficile

"Ainsi, le Conseil de sécurité, qui est garant de la paix dans le monde, se trouve paralysé face à des intérêts parfois contradictoires de ses membres permanents", a-t-il expliqué.

Pour Mahamoud Ali Youssouf, "la 179e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui vient d’achever ses travaux à New-York, était l’occasion pour tous les pays d’exprimer leurs positions sur des dossiers internationaux majeurs."

Cet événement, a-t-il rappelé, avait été précédé d’un sommet dit du futur au cours duquel il a question du multilatérisme très souffrant que l’on connaît aujourd'hui et de l’impératif de le réformer pour qu’il ait plus d’équité dans la représentativité des Etats, notamment ceux appartenant au sud global émergent."

C’est donc cela qui, à ses yeux, donne un sens aux "aspirations de l’Union africaine d’obtenir deux sièges permanents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU."

"Autant dire qu’il s’agissait, au cours de cette semaine d’intenses activités diplomatiques, de prendre ses marques, de faire savoir ses positions dans l’espoir de voir émerger un consensus dans le sens d’une réhabilitation de ce multilatérisme qui va mal aujourd'hui", a-t-il poursuivi.

Et d’ajouter : "A l’heure actuelle, l’Afrique a tous les atouts pour pouvoir revendiquer et obtenir la place qu'elle mérite au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies."

"Le continent africain ne peut plus se contenter de trois sièges rotatifs au sein de cette instance, mais chercher à obtenir deux sièges permanents avec droit de véto.

Ce qui sous-tend notre stratégie, c’est la recherche de la justice et le respect de l’équité", a insisté M. Mahmoud Ali Youssouf.