Présidés par le chef de la diplomatie djiboutienne, M. Mahmoud Ali Youssouf, en présence de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies Ramtane Lamamra, les travaux de la réunion internationale sur la crise au Soudan ont permis d’étudier la situation qui prévaut dans ce pays ainsi que les possibilités qui s’offrent à la médiation internationale pour y mettre fin.

Au cours de leur séance de travail qui s’est tenue jeudi, les médiateurs internationaux se sont penchés sur la situation préoccupante au Soudan, marquée par une détérioration alarmante des conditions humanitaires et une intensification des conflits armés.

Cette rencontre, réunissant des représentants de plus de 20 pays ainsi que des organisations régionales et internationales, a souligné l'urgence d’une action collective et coordonnée pour mettre fin à la guerre qui ravage ce pays.

L’évolution de la situation au cours des deux dernières semaines a levé le voile sur l’ampleur de la catastrophe humanitaire qui frappe le Soudan, exacerbée par les combats incessants entre les belligérants.

Ces affrontements, qui ont débuté en avril 2023, ont provoqué un déplacement massif de populations et une crise humanitaire sans précédent.

Parmi les participants à la réunion internationale sur la crise soudanaise, figurent des représentants de l’Union africaine, de la Ligue arabe, de l’Union européenne et de l’IGAD, ainsi que des observateurs internationaux.

Des pays tels que les Emirats arabes unis, le Qatar, l’Egypte et l’Arabie saoudite ont également pris part aux discussions, soulignant l’importance d’une approche multilatérale face à cette crise.

Au cours de la séance d’ouverture, les participants ont débattu des initiatives de paix proposées pour le Soudan, ainsi que des conditions désastreuses engendrées par les violences persistantes.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Mahmoud Ali Youssouf, a qualifié la situation humanitaire de très dangereuse et a insisté sur la nécessité d’une action collective immédiate pour mettre un terme aux hostilités et fournir une assistance humanitaire d’urgence à ceux qui en ont besoin.

Il a averti que le Soudan est au bord de l’effondrement et que la communauté internationale doit agir pour éviter cette issue tragique.

L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies a évoqué pour sa part les conséquences dévastatrices des combats qui se poursuivent depuis 15 mois, transformant le Soudan en l'une des pires crises humanitaires que le monde ait jamais connues.

Il a appelé les belligérants à engager des discussions sérieuses au Forum de Djeddah pour trouver une issue pacifique à ce conflit, en insistant sur le fait qu'une solution militaire ne saurait résoudre la crise actuelle.